Trekker en Himachal Pradesh : 1er épisode
Premiere description
En arrivant à New Delhi, j’ai découvert de nouvelles odeurs, j’ai découvert que l’air pouvait effectivement être palpable, j’ai découvert que les chauffeurs de taxis parisiens sont en fait de véritables gentlemen de la route… J’ai découvert encore plein d’autres choses, mais ce serait un peu ennuyeux de continuer sur ce mode-ci.
Le premier jour à New Delhi a été vraiment déroutant. Au début, la chaleur étouffante m’a empêché de me concentrer sur les choses qui m’entouraient, mais il a fallu que je retrouve très vite mon attention et mes réflexes, sous peine de mourir écrasée par un rickshaw ou par une « Bajaj espa » (l’imitation locale des Vespa 125). Dans une rue typique de New Delhi, le trottoir a disparu sous les étalages des commerces, les ordures et les véhicules garés. Il faut donc marcher entre les véhicules garés et les véhicules en mouvement, en veillant sans cesse au va et vient. La circulation est très dense, particulièrement le soir, et elle se compose de véhicules très hétéroclites : des voitures, dont les 4*4 intérieurs cuir des riches Delhites, des taxis, des autos rickshaws, des vélos rickshaws, des motos, des Bajaj espa, des bus, camionettes de livraison en tout genre…
New Delhi n’est pas une ville où l’on peut se promener, passant tranquillement d’un quartier à l’autre : pour passer d’un quartier à l’autre, il faut impérativement être motorisé. En fait, la ville se divise en de nombreux quartiers, qui consitutent eux-même des ensembles autonomes les uns des autres. Entre chacun de ces gros blocs, il y a des sortes d’autoroutes à 4 voies, que l’on ne peut traverser qu’en empruntant des passages souterrains pour piétons.
Chaque quartier a son propre marché, ses commerces, ses habitations, mais chaque quartier se différencie des autres par sa spécialité. Par exemple, Sarojini Nagar est réputé pour son marché de tissus, tandis que le Central Market de Lajpat Nagar est surnommé « Women Paradise ». Au sein d’un quartier, le marché est une sorte de point de repère, autant pour les chauffeurs de rickshaw, que pour les touristes et les Delhites. En effet, les adresses Delhites sont assez peu précises, et il arrive que personne ne sache exactement indiquer le lieu correspondant à l’adresse. De ceci découlent d’ailleurs des heures et des heures de recherche, puisque les indiens refusent d’admettre qu’ils ne savent pas. Il est donc tout a fait fréquent d’arpenter le quartier en tournant en rond, au fil des directions contradictoires indiquées par les commerçants, les vigiles, les passants… Mais on finit toujours par trouver, et c’est là toute la magie de l’Inde. Tout prend du temps, tout semble chaotique et désordonné, à tel point que l’espoir de trouver s’évanouit assez rapidement, mais il suffit d’un peu de patience et de persévérance et l’on trouve toujours (jusqu'à maintenant en ce qui me concerne).
L’administration indienne est peut-être l’illustration la plus frappante de ce chaos organisé. En reprenant la définition d’administration, on pense à procédure rationalisée, procédure automatique, puis en pratique, à tous les blocages informatiques (je m’adresse ici à tous ceux qui doivent tous les ans s’incrire à la fac). En m’inscrivant à JNU (Jawaharlal Nerhu University), j’ai compris ce qu’était une administration avec des procédures automatiques mais non rationelles. Heureusement, des étudiants indiens prennent en charge les nouveaux arrivants pour les guider dans les dédales de bureaux, à la recherche de la bonne personne, qui détient le bon tampon. En effet, l’inscription se fait en une dizaine d’étpaes, dont il faut crupuleusement respecter l’ordre. Il est absolument impossible de sauter une étape pour y revenir ensuite, puisque dans chaque bureau, il faut obtenir le sésame pour l’étape suivant, c’est-à-dire le tampon, la signature et le coup d’agrafe. Au terme de la procédure qui, s’étale sur deux à trois jours, selon que l’on soit chanceux ou pas, on devient finalement un véritable étudiant de JNU.
Le campus de l’université est assez hallucinant : c’est une grande jungle, parsemée de batiments en briques rouges. Il y a un shopping centre (ne pensez pas à une sorte de mall climatisé, ca n’a rien à voir), une dizaine de cantines, une librairie, et bien sur des Hostels (résidences étudiantes) dans lesquels vivent la grande majorité des étudiants JNUites. Une fois encore, je dirais que j’ai été frappée par le manque de rationalité : il devrait y avoir le WIFI sur le campus au mois d’aout, mais il n’y a pas d’eau courante dans les hostels pendant la journée. Deux semaines ont suffi a me faire comprendre qu’il est impossible de réfléchir de rationalité et d’efficacité pour prévoir quoi que ce soit ici.
Le contact avec les étudiants est à la fois facile et à la fois un peu compliqué. A de nombreuses reprises, j’ai été aidée dans les procédures par des étudiant(e)s indien(ne)s, sans même solliciter leur aide. Mais les rapports entre les personnes sont vraiment différents qu’en France, surtout les rapports entre les filles et les garçons. J’habite dans un hostel mixte, divisé en deux ailes : girls wing et boys wing. Les boys ne sont pas autorisés chez les girls (à certains endroits des murs d’enceinte, il y a du verre pilé…), mais les girls peuvent aller chez les boys. Le dining room est divisé en deux parties : girls et boys, et chacun mange de son côté. Je trouvais quand même un peu étonnant que garçons et filles ne puissent pas manger ensembles, et renseignements pris, ils le peuvent mais ne le font tout simplement pas, sauf rares exceptions. Pour le moment, j’ai encore du mal à comprendre le regard que porte les filles sur les gérçons et viceversa. En tout cas, il faut souligner qu’il y a de grandes différences parmi les jeunes : à vu de nez, certains sont bien plus « dévergondés » que d’autres.
Sur un tout autre chapitre, j’ai assisté à un concert de musique soufi, dans une mosquée à Nizamudin et à une cérémonie dans un temple hindou. A ces deux occasions, j’ai vraiment eu l’impression que les indiens cherchent véritablement à faire partager leur culture. Au concert de musique suffi, les gensn’hésitaient pas à nous parler pour nous expliquer les rituels, nous guider… De même, nous avons assisté à la cérémonie hindoue sur l’invitation d’un jeune rencontré par hasard dans la rue, alors que nous regardions avec curiosité à l’intérieur d’un temple voisin. La cérémonie réunissait des personnes de tous les ages, qui chantaient et frappaient le rythme donné par le maître de cérémonie (je ne sais pas encore comment il s’appelle) dans leurs mains. Les couleurs sont chatoyantes, et il y a de nombreuses offrandes disposées autour de la statue du Dieu en lequel est célébré le rituel. A la sortie du temple, de la nourriture est distribuée à tous ceux qui ont assisté à la cérémonie.
Il va falloir attendre un peu pour les photos, je n’ai pas vraiment encore eu le temps de trier !
Création
Aujourd'hui, samedi 7 juillet, je pars dans 10 jours exactement. Il est temps de s'occuper des préparatifs finaux et d'enfin créer le blog dont je parle à tous le monde depuis 2 mois. Heureusement qu'Hélène est là....